IV – La discipline : comportements, punitions et sanctions.
Le choix d’être lycéen est un contrat social dans lequel l’élève, qu’il soit mineur ou majeur, s’engage dans une formation professionnelle et citoyenne. Son comportement au sein du lycée doit donc être cohérent avec cet objectif. Le respect de l’autre et de tous les personnels, la politesse, sont autant d’obligations qui constituent un des fondements de la vie en collectivité.
1. Principes qui régissent le système des mesures disciplinaires:
a. La priorité éducative: pour résoudre les difficultés, des mesures de nature pédagogique ou éducative sont d’abord recherchées par les professeurs et les C.P.E.
b. Le principe du contradictoire: avant toute décision à caractère disciplinaire, qu’elle émane du Chef d’Etablissement ou du Conseil de Discipline, il est impératif d’instaurer un dialogue avec l’élève et d’entendre ses raisons et arguments. La sanction doit se fonder sur des éléments de preuve qui peuvent faire l’objet d’une discussion entre les parties. La procédure contradictoire doit permettre à chacun d’exprimer son point de vue, de s’expliquer et de se défendre. Le ou les représentants légaux de l’élève mineur, sont informés de cette procédure et sont également entendus s’ils le souhaitent. Il est rappelé que devant les instances disciplinaires, l’élève peut se faire assister de la personne de son choix, notamment par un élève ou un délégué des élèves. Toute sanction doit être motivée et expliquée.
c. La progressivité: si les sanctions s’avèrent nécessaires, une progressivité sera observée, de façon à laisser à l’élève la possibilité d’amender son comportement.
d. La réparation et la réhabilitation: la punition et la sanction visent à provoquer une prise de conscience et à permettre la réparation de la faute et la réhabilitation, qu’il s’agisse de fautes concernant le travail scolaire, de problèmes de comportement ou de dégradations.
e. La protection de la communauté scolaire: dans certains cas, les mesures disciplinaires peuvent être justifiées par la nécessité de protéger la communauté scolaire des agissements de quelques-uns, ou de préserver des conditions de travail normales dans une classe. Le Proviseur peut, par mesure conservatoire, interdire l’accès de l’établissement à tout élève, en cas de nécessité.
f. La conformité au droit: Il est impératif que la sanction soit graduée en fonction de la gravité du manquement à la règle et du fait d’indiscipline. La sanction doit être individualisée et ne doit pas être issue d’un barème. Elle doit prendre en compte la personnalité de l’élève et le contexte particulier dans lequel les actes ont été commis. L’avertissement, le blâme et la mesure de responsabilisation sont effacés du dossier administratif de l’élève à l’issue de l’année scolaire. Les autres sanctions, hormis l’exclusion définitive, sont effacées du dossier administratif de l’élève au bout d’un an. (Décret du 24 juin 2011.)
2. L’échelle des punitions et des sanctions:
De manière générale, tous les personnels de l’établissement doivent être attentifs au respect des règles de vie. Les punitions peuvent être prononcées par les personnels de direction, d’éducation, de surveillance ou par les enseignants. Elles peuvent également l’être sur proposition d’un autre membre de la communauté éducative intervenant au sein de l’établissement.
Les punitions scolaires concernent les manquements mineurs aux obligations des élèves et les perturbations de la vie de la classe ou de l’établissement et entraînent par ordre croissant de gravité :
– une mise en garde orale
– un écrit dans le carnet à faire signer par les parents avant le retour en classe avec le professeur à l’initiative de l’écrit
– une excuse verbale
– une excuse écrite
– un devoir supplémentaire
– une retenue/ un Travail d’Intérêt Général
– une mise sous contrat d’assiduité, de travail et/ou de comportement avec fiche de suivi hebdomadaire
Les punitions infligées doivent respecter la personne de l’élève et sa dignité : sont proscrites en conséquence toutes les formes de violence physique ou verbale, toute attitude humiliante ou dégradante à l’égard des élèves.
Les problèmes de comportement ou d’assiduité au sein de la classe sont des manquements au règlement intérieur qui doivent être sanctionnés par une punition adaptée. Les familles seront informées des punitions infligées à leur enfant et pourront être convoquées par le CPE ou le Professeur Principal pour faire un bilan sur la scolarité et le comportement de leur enfant.
Les sanctions disciplinaires concernent les atteintes aux biens et aux personnes, les manquements graves aux obligations des élèves, les actes de violences verbales ou physiques, les insultes envers un personnel dans l’exercice de ses fonctions et peuvent entraîner par ordre croissant de gravité :
– un avertissement
– un blâme.
– une mesure de responsabilisation. Cette mesure consiste à participer, en dehors des heures d’enseignement, à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives. Sa durée ne peut excéder 20 heures. Elle peut être effectuée au sein de l’établissement ou d’une structure extérieure sous convention avec l’établissement. La mesure de responsabilisation peut être proposée comme une mesure alternative à l’exclusion définitive par le chef d’établissement ou par le Conseil de Discipline.
– une exclusion temporaire de la classe. Pendant l’accomplissement de cette sanction, l’élève est accueilli dans l’établissement. La durée de cette exclusion ne peut excéder huit jours.
– une exclusion temporaire de l’établissement. La durée de cette exclusion ne peut excéder huit jours.
– une exclusion définitive de l’établissement. Cette décision émane du Conseil de Discipline.
La Commission Educative assure le suivi de l’application des mesures de prévention et d’accompagnement, des mesures de responsabilisation ainsi que des mesures alternatives aux sanctions. Cette commission est présidée par le chef d’établissement ou son représentant. Elle est notamment composée de l’élève, des délégués de la classe, du représentant légal, un représentant des parents d’élèves, de l’équipe pédagogique, du CPE. Toute personne susceptible d’apporter des éléments permettant de mieux appréhender la situation pourra y être associée.
La Commission Educative a pour mission d’examiner la situation d’un élève dont le comportement est inadapté aux règles de vie dans l’établissement et de favoriser la recherche d’une réponse éducative personnalisée.
Le Conseil de Discipline pourra être saisi lorsqu’ un élève est l’auteur de violences verbales, physiques, d’insultes ou de tout autre manquement grave à l’égard d’un membre du personnel de l’établissement dans l’exercice de ses fonctions ou d’un autre élève.
Les sanctions peuvent être assorties d’un sursis total ou partiel.
En dehors de l’exclusion définitive, le chef d’établissement peut prononcer seul les sanctions prévues par l’échelle des sanctions. Lorsqu’il se prononce seul sur les faits qui ont justifié l’engagement de la procédure disciplinaire, le chef d’établissement informe sans délai l’élève des faits qui lui sont reprochés et lui fait savoir qu’il peut, dans un délai de trois jours ouvrables, présenter sa défense oralement ou par écrit ou en se faisant assister par une personne de son choix. Si l’élève est mineur, cette communication est également faite à son représentant légal afin que ce dernier produise ses observations éventuelles. Dans tous les cas, l’élève, son représentant légal et la personne chargée de l’assister pour présenter sa défense peuvent prendre connaissance du dossier auprès du chef d’établissement.
A son retour dans l’établissement, l’élève devra être accompagné par ses parents (sauf empêchement de force majeure) pour un rendez-vous avec un ou plusieurs membres de l’équipe éducative. Certains manquements graves engageant la responsabilité de l’élève et portant un préjudice moral ou physique à une personne ou à des biens collectifs peuvent faire l’objet d’un dépôt de plainte à la gendarmerie nationale ou à la police.
Il est tenu dans l’établissement un registre des sanctions infligées, comportant l’énoncé des faits, des circonstances et des mesures prises à l’égard des élèves, sans mention de leur identité. Ce registre est destiné à être mis à la disposition des instances disciplinaires à l’occasion de chaque procédure, afin de guider l’appréciation des faits qui leur sont soumis et de leur donner la cohérence nécessaire aux sanctions qu’elles décident de prononcer.
V – Informations générales et administratives:
1. Le service de demi -pension:
Tout élève demi-pensionnaire doit respecter le règlement intérieur de la demi-pension. Les élèves disposent d’une carte de cantine nominative. La demi-pension n’est accessible qu’aux élèves ayant effectué les démarches et paiements pour être régulièrement inscrits à ce service. Un contrôle est effectué à l’accès au restaurant scolaire.
Il est formellement interdit de prêter ou de se servir de la carte d’un autre élève. Tout élève fraudeur sera sanctionné. En cas de perte, la carte doit être remplacée et sera facturée. Les plateaux doivent obligatoirement être rapportés aux emplacements prévus à la fin du repas. La demi-pension est un service et non une obligation, cela signifie que si un élève se comporte mal durant le service de demi-pension ou ne respecte pas ces règles, il peut en être exclu temporairement ou définitivement après conseil de discipline. Le paiement se faisant en début de trimestre, tout trimestre entamé est dû.
2. Le Centre de Documentation et d’Information
Le Centre de Documentation et d’Information est un outil pédagogique. C’est un lieu dans lequel les élèves font des recherches et travaillent sur documents. Il ne doit pas se réduire à une salle de permanence. La fréquentation du CDI implique le respect de tous ceux qui y travaillent.
a) Conditions d’utilisation du CDI
La priorité du CDI est de permettre les travaux faisant appel aux besoins pédagogiques.
Au CDI, les élèves peuvent :
· Emprunter des livres
· Travailler en équipe
· Lire sur place tout ouvrage documentaire et de fiction, presse, manuels scolaires
· Consulter et travailler sur des usuels et des ouvrages documentaires sur support papier ou numérique (Internet, encyclopédies en ligne…)
· Consulter tout document lié à l’orientation
· Rechercher des stages (recherche d’entreprises, rédaction de CV et lettres de motivation, rédaction de rapports de stages)
Au CDI, les élèves ne doivent pas :
· Consulter leur messagerie
· Utiliser leur téléphone portable ou leur baladeur, manger et boire, garder leur couvre-chef
b) Conditions d’accueil
· Respecter les autres personnes présentes
· Le classement des ouvrages doit être respecté ainsi que les lieux
· Les lieux doivent être laissés en parfait état de propreté
· L’imprimante ne sera utilisée qu’à bon escient, lors d’un travail de recherche uniquement et avec l’autorisation de la documentaliste.
· Les supports informatiques (disquette, cédérom, clé USB) doivent être utilisés avec autorisation
c) Prêt et consultation d’ouvrages
· Les élèves ont libre accès à tous les documents du CDI
· Le prêt concerne les périodiques, les ouvrages documentaires et de fiction, les manuels scolaires (y compris les BD et les mangas)
· Les documents de référence, atlas, usuels, certains ouvrages documentaires doivent être consultés sur place
· Le nombre de documents prêtés est limité à deux pour une période variant en fonction de la nature de l’ouvrage (24 heures pour les BD et mangas, 7 jours pour les documentaires et les périodiques, 14 jours pour les fictions) avec prolongation possible.
· En cas de non restitution du document emprunté, une lettre de facturation sera envoyée au responsable légal avec avertissement écrit. Les ouvrages du C.D.I. volés ou détériorés seront remboursés par les parents sur la base du prix d’achat : le prix total pour un ouvrage de moins de 5 ans et moins de 50% du prix pour un ouvrage de plus de 5 ans. Tout document perdu ou détérioré sera remplacé par une édition de qualité équivalente
Toute personne qui ne respectera pas ces règles se verra sanctionnée.
3. Le Service médico-social:
Le service médico-social comprend le médecin scolaire, l’infirmière et l’assistante sociale. L’infirmière accueille les élèves pour quel que motif que ce soit, y compris d’ordre relationnel ou psychologique, dès lors qu’il a une incidence sur la santé. Elle assure la liaison avec la famille et l’équipe éducative. Elle peut intervenir à la demande d’un élève, de sa famille ou d’un membre de l’équipe éducative.
a. Accueil à l’infirmerie:
L’infirmière accueille les élèves de préférence en dehors des cours, afin d’assurer le bon déroulement de leur scolarité. Seuls ceux qui présentent un problème médical qui ne peut attendre la fin du cours demandent l’autorisation à leur professeur de sortir accompagnés d’un autre élève. L’infirmière ne peut se substituer à un médecin ou à un pharmacien. Tout élève souffrant désirant rentrer chez lui doit se présenter à l’infirmerie, ou, à défaut, au bureau d’un C.P.E. pour y demander une autorisation exceptionnelle de sortie anticipée.
En début d’année, des visites médicales sont mises en place avec le médecin scolaire, les élèves ne peuvent s’y soustraire.
b. Traitements médicaux:
L’infirmière assure la bonne cohérence entre la nécessité de soins et la scolarité. En cas de traitement particulier d’un élève, elle peut mettre en place un système de soins adapté. L’introduction dans l’établissement de médicaments est réglementée. Les médicaments sont à déposer à l’infirmerie avec la photocopie de l’ordonnance et l’autorisation parentale dûment remplie pour les élèves mineurs. Les médicaments seront pris sous le contrôle de l’infirmière. Concernant les médicaments, en cas de scolarisation d’élèves atteints d’une maladie chronique ou d’un handicap, ayant un projet d’accueil individualisé ou une convention d’intégration, les médicaments inscrits sur le protocole d’urgence doivent être à l’infirmerie et dans la trousse de secours de l’enfant. » (B.O. HS n°1 du 6 janvier 2000)
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